ECONOMIE
De manière générale les économistes n’ont jusqu’ici que très peu tenu compte de l’environnement. Dans l’approche néoclassique à l’origine du courant dominant actuel, les ressources ou actifs naturels sont des biens non productibles par l’homme, qui peuvent être renouvelables ou épuisables. L’introduction de la notion de biens collectifs a permis de mieux aborder ces problématiques, les biens collectifs purs comme le climat de la planète justifiant la mise en place de mécanismes de taxes (taxe carbone) ou alors de droits de polluer lorsqu’il s’agit de compenser des effets externes négatifs.
Pour les défenseurs d’une soutenabilité faible, l’augmentation de biens marchands pourrait compenser une dégradation de l’environnement alors que les tenants d’une soutenabilité forte privilégient l’exigence de la non-décroissance du capital naturel et de non substituabilité. C’est un élément important lorsqu’on définit les principes du développement durable.
Les critiques de l’approche néo-classique se caractérisent plutôt par leur refus de la sémantique autoréférentielle (préférences, utilité, choix, etc.) de l’école dominante et la remplace par la référence à des phénomènes physiques préexistants qui s’imposent aux économistes, en amont.
Les économistes se sont aussi penchés sur les liens entre commerce, croissance et environnement. On relèvera à ce sujet la « courbe de Kuznets environnementale » qui lie revenu et environnement : lors des premières phases de croissance l’accumulation du capital et la forte augmentation de la production sont à l’origine d’une dégradation de l’environnement et il faut attendre que le niveau de vie ait dépassé un certain seuil pour que les consommateurs puissent s’offrir le luxe d’une meilleure protection de l’environnement.


UE : Banque décarbonatrice et détricotage administratif
Le 26 février 2025, la Commission européenne a lancé son « Clean Industrial Deal », mobilisant 100 milliards d’euros pour décarboner l’industrie, dont 20 milliards issus du Fonds européen pour l’innovation. Parallèlement, elle a simplifié les règles de reporting environnemental, notamment en relevant les seuils d’application de la directive CSRD et en assouplissant les obligations des grandes entreprises. Ces mesures ont suscité des interrogations, notamment en Suisse, qui s’alignera probablement sur ces nouvelles règles.

Accord sur le changement climatique, le commerce et la durabilité
L’ACCTS, signé le 15 novembre 2024 par la Suisse, le Costa Rica, l’Islande et la Nouvelle-Zélande, est un accord plurilatéral innovant qui lie commerce et durabilité en exonérant de droits de douane 360 biens et 114 services environnementaux tout en interdisant les subventions aux énergies fossiles particulièrement néfastes. Toutefois, le Conseil fédéral n’a pas eu le courage de proposer la suppression de l’abaissement du prix des carburants pour l’agriculture.

UE : omnibus de simplification ou retour en arrière ?
Suite notamment au rapport Draghi, la Commission européenne a signalé vouloir alléger la charge administrative des entreprises en relation avec les nouvelles réglementations environnementales. Un train de ‘simplifications’ devrait être présenté le 26 février 2025 dans...

Éoliennes Pourquoi tant de haine ?
Les éoliennes sont une nécessité incontournable si on veut réussir la transition énergétique. Le prix de l’électricité éolienne a chuté de manière spectaculaire et cette énergie est particulièrement prisée en hiver, alors que le solaire produit davantage en été. Les critiques excessives de certains opposants les disqualifient. Le nucléaire est lui peu flexible, cher et dans tous les cas arrivera trop tard

Éoliennes catastrophes
Cet ouvrage ‘excessif’ fait le procès de l’énergie éolienne en soulignant un bilan écologique défavorable expliqué par l’usage de matériaux non réutilisables et une productivité aléatoire qui nécessite l’emploi d’énergie non renouvelable pour compenser une forte intermittence. Souvent les procédures démocratiques ne sont pas respectées pour implanter ces éoliennes et les milieux politiques comme les ONG sont corrompues, lorsque la mafia n’est pas impliquée directement.

Economie responsable : NIET
Le couperet est tombé : l’initiative populaire des Jeunes Verts «Pour une économie responsable respectant les limites planétaires (initiative pour la responsabilité environnementale)» a été refusée le 9 février 2025 par près de 7 Suisses sur 10. La participation...

Climat et banques : Transparence obscurcie
Alors que la Commission européenne prévoit de relativiser les nouvelles règles concernant le reporting environnemental pour alléger la charge administrative des entreprises, la banque centrale US abandonne l’organisation qui veut réduire l’impact des banques sur le climat. De très grandes banques nord-américaines comme la plus grande société de gestion d’actifs abandonnent les organismes qui poursuivaient de tels buts. Et le président Trump est à nouveau sorti de l’accord de Paris…

Initiatives multinationales +183’000
Le comité qui a lancé l'initiative "Multinationales responsables" pour sa deuxième mouture annonce avoir récolté plus de 183'000 signatures en deux semaines. Comme 100'000 sont nécessaires, la récolte est un grand succès. Il ne reste plus qu'à avoir un Conseil fédéral...

L’énergie en Suisse depuis 1800
Depuis 1800 la consommation d’énergie en Suisse a été multipliée par presque 50. Le bois, a perdu sa place de source principale à partir de 1850 au profit du charbon, qui, lui, après avoir livré près de 80% de l’énergie primaire a été remplacé par les hydrocarbures, qui ont atteint une proportion similaire dans les années 1970. L’industrialisation de la Suisse a reposé sur l’énergie mécanique hydraulique, qui a ensuite été transformée en électricité à partir de 1900. C’est la particularité principale du système énergétique suisse. La part du nucléaire est aussi plus élevé que dans le reste du monde mais est appelée à décroître alors que les énergies alternatives n’ont pas réellement décollé par manque de volonté politique.

Responsabilité des entreprises : au Centre
Déçus par l’immobilisme du gouvernement suisse, les milieux qui avaient lancé l’initiative « Pour des multinationales responsables » , qui avait échoué face à la seule majorité des cantons, reviennent aujourd’hui avec un nouveau texte adapté.