Le livre de Fabien Bouglé intitulé « Éoliennes : la face noire de la transition écologique » avec le sous-titre : « Tout ce que l’on vous cache sur la pollution éolienne » a été publié une première fois en 2019 par les Editions du Rocher. Ici je me réfère à l’édition mise à jour et augmentée datée de 2024.
Le titre est clair : vous trouverez dans ce petit livre de poche de 300 pages imprimés en petits caractères tous les défauts possibles et imaginables de l’énergie éolienne.
D’emblée, l’auteur parle de monstres d’acier et de fibre de carbone imposés de manière totalement antidémocratique pour répondre à une logique de profit et qui correspondent à une véritable escroquerie intellectuelle. D’abord, la fabrication des éoliennes nécessite une très grande quantité de terres rares pour produire l’électricité avec un impact très négatif pour l’environnement. De leur côté, les pales allient le balsa sud-américain avec des fibres de carbone et des résines chimiques, ce qui empêche de les recycler. L’implantation des mats ne peut se faire que par la construction d’une base massive en béton, tout aussi difficile à faire disparaître.
Le bilan énergétique des éoliennes est nettement moins positif que ce que présentent leurs promoteurs. Il faut au moins une année de production électrique éolienne pour compenser le carbone mobilisé pour leur production. Comme la production d’électricité des éoliennes est intermittente, il faut recourir à des sources énergétiques non renouvelables pour compléter, ce qui aboutit à un bilan nettement plus négatif que celui de la production nucléaire française, qui semble être l’étalon de référence choisi par l’auteur. De plus, la production éolienne intervient au moment et aux heures où l’électricité est plutôt abondante et donc à un prix relativement bas. Pour couronner le tout, la productivité des installations diminue avec le temps : plus il y a d’éoliennes, plus elles se concurrencent par rapport aux vents disponibles et plus elles vieillissent moins elles produisent.
Ensuite, les effets des éoliennes sur leur environnement sont délétères. Cela commence par les humains qui résident à proximité : les infrasons produits par les éoliennes les empêchent parfois de dormir et ont des effets néfastes sur leur santé, l’auteur parlant même de « syndrome éolien ». Les animaux ne sont pas mieux lotis. Les rapaces sont hachés menus par les grandes hélices qui tuent également jusqu’à des millions de chauves-souris. Les parcs éoliens marins sont tout aussi dangereux pour la faune et sont responsables de la pollution des milieux marins et de la mort de très nombreux animaux, dont les baleines.
Bouglé parle également de « dictature verte », les promoteurs des éoliennes court-circuitant les mécanismes démocratiques. Les politiciens verts, les lobbystes et les ONG ont des intérêts financiers dans les sociétés d’éoliennes. Souvent des élus locaux ont été condamnés pour avoir perçu de avantages indus de l’industrie éolienne. Le phénomène n’est pas limité à la France : le bouquin cite même le quotidien de ma ville de naissance qui a rapporté un cas similaire dans ma région en Suisse. En France le WWF et Greenpeace auraient des participations directes dans cette industrie alors qu’en Italie, l’éolien semble être une source importante de revenus pour la mafia . « On le voit, le marché de l’éolien est vérolé par la corruption, omniprésente dans cette filière à l’échelle mondiale. » (op. cit. p. 273), l’auteur consacre d’ailleurs un chapitre de l’ouvrage à la mafia.
A la fin, si cet ouvrage met le doigt sur de nombreux points faibles de l’énergie éolienne il sombre à la fin dans le mauvais roman noir…