ECONOMIE
De manière générale les économistes n’ont jusqu’ici que très peu tenu compte de l’environnement. Dans l’approche néoclassique à l’origine du courant dominant actuel, les ressources ou actifs naturels sont des biens non productibles par l’homme, qui peuvent être renouvelables ou épuisables. L’introduction de la notion de biens collectifs a permis de mieux aborder ces problématiques, les biens collectifs purs comme le climat de la planète justifiant la mise en place de mécanismes de taxes (taxe carbone) ou alors de droits de polluer lorsqu’il s’agit de compenser des effets externes négatifs.
Pour les défenseurs d’une soutenabilité faible, l’augmentation de biens marchands pourrait compenser une dégradation de l’environnement alors que les tenants d’une soutenabilité forte privilégient l’exigence de la non-décroissance du capital naturel et de non substituabilité. C’est un élément important lorsqu’on définit les principes du développement durable.
Les critiques de l’approche néo-classique se caractérisent plutôt par leur refus de la sémantique autoréférentielle (préférences, utilité, choix, etc.) de l’école dominante et la remplace par la référence à des phénomènes physiques préexistants qui s’imposent aux économistes, en amont.
Les économistes se sont aussi penchés sur les liens entre commerce, croissance et environnement. On relèvera à ce sujet la « courbe de Kuznets environnementale » qui lie revenu et environnement : lors des premières phases de croissance l’accumulation du capital et la forte augmentation de la production sont à l’origine d’une dégradation de l’environnement et il faut attendre que le niveau de vie ait dépassé un certain seuil pour que les consommateurs puissent s’offrir le luxe d’une meilleure protection de l’environnement.


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