L’organisme Germanwatch a publié l’édition 2025 du « Climate Change Performance Index (CCPI) », publication qui a suscité des réactions dans certains médias écologistes. J’ai moi-même consacré un commentaire aux rapports de 2024, de 2023 et de https://ecodiversity.ch/climat-le-wwf-retrograde-la-suisse/2022.
Cette fois le classement de la Suisse enregistre un plongeon significatif, passant du 22ème rang au 33ème. De tels sauts ne sont pas exceptionnels. On enregistre par exemple un recul de 11 rangs pour la Finlande en 2025 et des progrès considérables pour le Royaume-Uni (+14) ou la France (+12). En fait, un examen rapide montre que ce ne sont pas les statistiques sur les émissions de carbone des pays examinés qui expliquent ces mouvements mais les notes attribuées aux politiques nationales par des experts désignés par Germanwatch.
Le https://ccpi.org/country/che/commentaire détaillé sur la Suisse nous indique que ce sont deux experts de Greenpeace Suisse (la Paix verte) qui ont livré les notes de notre pays. Il est bien fait état de l’acceptation par le Peuple suisse de la nouvelle loi sur l’électricité, mais cela ne semble pas avoir corrigé le tir par rapport à d’autres décisions politiques comme la nomination d’un ex-lobbyiste des milieux pétroliers à la tête du département fédéral de l’intérieur (le CF Rösti) chargé de l’environnement.
Une analyse du « peloton de tête » du CCPI montre la cohabitation d’une grande partie des pays nordiques avec des pays en développement dont l’emprunte carbone est restée limitée comme les Philippines, le Maroc, l’Inde ou le Chili.
A mon avis ce genre d’étude a perdu largement sa base scientifique et se rapproche plus d’une source de punchlines pour organisation écologiste soucieuse de se profiler.