En novembre dernier, j’ai signalé la publication du classement 2022 des politiques climatiques nationales par l’Organisation Germanwatch. Alors que la Suisse se classait au quinzième rang des pays examinés, le WWF insistait sur le fait que la Suisse était tombée au 51^ème rang des pays considérés lorsqu’on examine la politique nationale.

Interloqué j’ai poursuivi mes recherches et je me suis approché de l’organisation allemande qui publie ce classement depuis de nombreuses années. J’ai déjà pu me convaincre que cette tendance « catastrophique » n’était pas nouvelle. Déjà en 2019, la Presse helvète ameutée par l’organisation au Panda signalait la dégringolade de notre pays dans le classement international, avant de s’effondrer en 2021 suite au refus par le Peuple de la révision de la loi CO2.

Le CCPI (Climate Change Performance Index) publie un papier méthodologique qui m’a été fort utile. On s’aperçoit ainsi que 80 % du score calculé par Germanwatch repose sur des statistiques internationales en ce qui concerne les émissions, la consommation et les énergies renouvelables. Seuls 20% proviennent d’appréciations qualitatives apportées par des experts en ce qui concerne la politique climatique nationale et internationale. C’est justement au niveau de la politique nationale que la performance suisse s’effondre en 2022 (51^ème sur 60), ce qui a semble-t-il séduit le WWF qui préfère oublier que, globalement, la Suisse se classe parmi les 15 meilleurs. Interrogée, l’organisation allemande a signalé que généralement 3 à 5 experts attribuent des notes à chaque pays. L’expert principal signalé par l’étude pour la Suisse est un collaborateur de Greenpeace Switzerland. Mon commentaire : il est trop dangereux de demander son avis au Peuple : on risque d’hériter un mauvais ranking auprès de certains, et ce sans même qu’on arrive à comprendre comment on calcule le rang de chaque pays !

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