Verts et socialistes : initiatives durables ?

4.12.2021 |

La récolte de signatures pour l’initiative populaire « Pour une économie responsable respectant les limites planétaires » vient de débuter ; le délai imparti par la Chancellerie fédérale s’étend jusqu’au 24 février 2023. Cette initiative lancée par les jeunes verts et soutenue par le Parti socialiste prévoit que 10 ans après son acceptation par le Peuple l’empreinte environnementale de la consommation suisse ne devra « plus dépasser les limites planétaires ». Cette limite doit s’appliquer dans les domaines du changement climatique, de la diversité biologique, de la consommation d’eau, à l’utilisation du sol et aux apports d’azote et de phosphore.

L’empreinte de la Suisse en matière de carbone, comme l’a calculée l’Office de la statistique (voir notre article) représente environ trois fois la surface de notre pays. Vouloir réduire ce rapport de 3 à 1 dans l’espace d’une décennie apparaît non seulement peu réaliste, mais pose également de graves problèmes méthodologiques. En effet, si les calculs reposent sur des bases relativement claires pour les émissions de gaz à effet de serre, il n’en va pas de même de phénomènes comme la biodiversité. Pour mettre en œuvre fidèlement l’initiative, il faudra que les initiants exposent les bases scientifiques sur lesquelles ils pourraient s’appuyer.

Parallèlement à la récolte de signatures et suite au rejet par le Peuple du projet de révision de la loi carbone, les deux partis politiques ont décidé de lancer de nouvelles initiatives et la question de savoir s’ils pourront unir leurs efforts reste encore ouverte. Le projet du PS prévoit l’instauration d’un fonds pour le climat qui financerait notamment l’installation de panneaux solaires, l’assainissement des bâtiments ou l’extension des transports publics. Dans son argumentaire le président du groupe socialiste se base sur les arguments fallacieux du WWF qui alarme en signalant que la Suisse serait tombée au 51ème rang des nations dans le classement international en matière de politique climatique.

Le projet des verts semble un peu moins précis, mais propose également la création d’un fonds qui visera trois éléments : A) la lutte contre le réchauffement climatique, par la transformation de l’économie et de l’industrie. B) l’adaptation aux répercussions de ce changement climatique, pour protéger la population et C) la préservation de la biodiversité.

La seule certitude est que le Peuple Suisse aura encore à se rendre souvent aux urnes pour décider de notre avenir climatique.

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