Fin novembre/début décembre a eu lieu à Genève la deuxième édition de la manifestation « Building Bridges » qui a pour objectif la promotion de la finance durable en Suisse et dans le monde. Cette année on compte parmi les hôtes de marque le conseiller fédéral Ueli Maurer chef du Département fédéral des finances ainsi que Daniela Stoffel Secrétaire d’Etat à la tête du Secrétariat d’Etat aux questions financières internationales (sif.admin.ch). De son côté le Secrétariat d’Etat à l’économies (SECO) et sa Secrétaire d’Etat, Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch ont profité de cette plateforme pour annoncer le lancement d’un partenariat public-privé en matière de financement du développement avec une mise de fonds de près de 20 millions de CHF .
L’initiative Building Bridges a été lancée pour la première fois en 2019 et rassemble le gratin de la Genève internationale et bancaire. Son président est Patrick Odier qui a présidé également aux destinées de la banque privée Lombard Odier. Le site Internet de cette banque est impressionnant. En effet, il met en avant les effets dévastateurs de la crise climatique et ressemble plus au lancement d’un film catastrophe qu’à celui d’une banque helvétique. A mon avis, même les sites d’ONG très actives comme le WWF ressemblent davantage en comparaison à de sages plateformes de marketing
Ce que je trouve plus intéressant c’est la publication à cette occasion par la banque d’un rapport rédigé par l’Université d’Oxford pour analyser les potentiels facteurs de succès des politiques nationales dans un monde orienté de plus en plus vers une économie verte.
Cette étude compare non seulement les exportations de produits et de technologies vertes mais analyse la capacité des politiques nationales à mettre en œuvre une stratégie d’émissions zéro carbone en profitant des ressources naturelles de chaque pays. L’étude montre que ce sont la Chine et l’Allemagne qui semblent le mieux pouvoir profiter de ces développements. Ce qui m’intéresse plus particulièrement, c’est que les experts d’Oxford ont examiné plus en détail le cas de sept pays : la Chine, les USA, le Brésil, l’Australie, les Émirats arabes unis, la Suisse et Singapour.
Indice des exportations de produits « verts » et de leur complexité
Les résultats sont relativement bons pour la Suisse en ce qui concerne la capacité d’exploiter les ressources naturelles permettant d’atteindre la neutralité carbone. Par contre, l’étude met en lumière une dégradation de la position concurrentielle de la Suisse en matière d’exportations de produits à contenu « vert », ce qui mériterait à mon avis une analyse plus approfondie.
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