Offensive libre-échange

17.09.2025 | Economie |

Char suisse libre-échange
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Politique suisse
Char suisse libre-échange

Le 16 septembre 2025 marque un sursaut de la Suisse et d’un groupe de petits pays en faveur du libre-échange.

D’abord, notre ministre de l’économie, le Conseiller fédéral Guy Parmelin, a signé avec ses collègues ministres à Rio de Janeiro l’accord de libre échange entre l’AELE (Suisse, Islande, Liechtenstein et Norvège) et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay).

 Bien que son entrée en vigueur dépende de l’approbation des Parlements des pays participants et puisse donc se heurter encore à quelques difficultés, cet accord apporte une lueur d’espoir au moment où le président américain a décidé unilatéralement d’imposer des droits de douane de 39% à la Suisse.

Ainsi que je l’ai souligné dans une contribution récente, les écologistes et une partie des agriculteurs restent, comme leurs collègues européens, fortement opposés à cet accord. Le SECO vient de fournir de nouveaux détails sur le volet industriel et agricole de l’accord.

D’après nos diplomates économiques, les concessions faites aux exportations agricoles du Mercosur restent limitées. Par exemple, le contingent accordé pour la viande de bœuf atteint 3000 tonnes alors que les importations actuelles par la Suisse de viande bovine atteint – sauf erreur- 100’000 tonnes. Il ne reste donc plus qu’à espérer que le Peuple suisse finisse par comprendre l’importance de tels accords, comme il l’avait fait – même si c’est de justesse – pour l’accord avec l’Indonésie.

C’est le même message que nos diplomates ont réussi à diffuser en se joignant à un groupe de petits pays qui, ce même jour, ont lancé un partenariat en faveur du libre-échange (Future of Investment and Trade Partnership).

Outre la Suisse, les membres fondateurs sont le Brunéi, le Chili, le Costa Rica, les Émirats arabes unis, l’Islande, le Liechtenstein, le Maroc, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, le Panama, le Rwanda, Singapour et l’Uruguay.

La déclaration ministérielle publiée à cette occasion fait bigrement penser à un OMC pour les nains que sont ces pays, qui ont l’effronterie de ne pas reprendre à leur compte les élucubrations de Donald Trump.