Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC, IPCC pour l’abréviation anglaise) est un organisme de l’Organisation des Nations unies et regroupe actuellement les représentants de 195 États. Créé en 1988, cet organisme formé de scientifiques reconnus en est à sa sixième génération de rapports d’évaluation. Ces rapports font l’objet de plusieurs examens avant d’être publiés officiellement, ce qui demande de préciser où on se situe précisément dans le processus, ce d’autant plus que les effets de la pandémie ont considérablement compliqué l’agenda des réunions internationales.
Le rapport auquel il est fait référence ici est le rapport adopté par le deuxième groupe de travail à sa réunion (virtuelle) du 14 au 25 février. Il est intitulé « Climate Change 2022. Impacts, Adaptation and Vulnérability ». Vous pouvez télécharger ce rapport, soit sa version résumée pour les décideurs (35 p.), soit sa version complète sur le site suisse du groupe d’experts (www.ipcc.ch) dont le secrétariat se trouve à Genève. Le premier rapport de cette sixième série exposait les nouvelles évaluations et prévisions climatiques du GIEC et a été publié en août dernier avec un grand retentissement. Fin mars est prévue l’adoption du rapport du troisième groupe de travail. La session qui devrait avaliser la publication du rapport de synthèse est, elle, prévue pour début octobre 2022 à Genève.
Le travail qui est livré par les experts est une compilation très large des publications scientifiques sur ces différents thèmes. Les experts précisent chaque fois si les hypothèses exposées ont un haut degré de probabilité ou une représentativité un peu plus limitée. Si on considère le chapitre consacré à la biodiversité, les experts écrivent qu’avec une élévation moyenne de la température de 1.5 degré, 3 à 14% des espèces considérées ont un risque élevé d’extinction. Cette fourchette passe à 3-18% pour une élévation de 2 degrés et à 3-29% pour 3 degrés.
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