La Convention des Nations Unies sur la diversité biologique est en quelque sorte une pâle copie de celle sur le climat et ses conférences des parties (COP) ont plutôt tendance à bégayer. La COP15 lancée à Kunming en Chine 2022 a rencontré de multiples difficultés et ce n’est qu’en décembre 2022 qu’elle a abouti à un accord à Montréal au Canada. La COP 16 qui s’est déroulée en novembre 2024 à Cali en Colombie s’est également terminée sur une absence de consensus et les participants ont dû se résoudre à se retrouver à Rome à fin février 2025.
L’enjeu majeur était de trouver un compromis en matière de financement de la biodiversité. Les pays du Sud souhaitaient une croissance massive des financements des pays industrialisés à travers de nouveaux fonds, alors que les pays développés voulaient à tout prix limiter leurs engagements et éviter de créer de nouveaux fonds en se concentrant sur les instruments lancés à Kunming-Montréal et le fonds mondial pour l’environnement.
Le consensus trouvé à Rome le 27 février prévoit un doublement des ressources mises à disposition des pays du Sud en passant à un montant annuel de 200 milliards USD à l’horizon 2030, ce qui reste nettement inférieur aux besoins qui sont estimés à 700-950 milliards annuellement par certains experts. Il a aussi été tenu compte des réticences des pays développés dans la mesure où la décision par rapport à la création d’un nouveau fonds a été retardée car les contours du mécanisme financier ne seront précisés qu’en 2028, à la COP qui suivra la COP17 prévue à Erevan en Arménie en 2026.
Vous trouverez une avalanche d’informations positives dans le communiqué publié par le Secrétariat de la Convention.