Le 11 août 2021, le Conseil fédéral a approuvé le mandat de la délégation suisse pour la 15ème Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (COP15) et chargé la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga de diriger la délégation suisse. La réunion, qui aurait dû avoir lieu en 2020 commencera officiellement le 11 octobre 2021 à Kunming, en Chine. Elle se déroulera en ligne à cause de la pandémie et se poursuivra fin avril 2022 lors d’une seconde partie organisée en présentiel dans le but de négocier le contenu des décisions.
Le communiqué précise : « Conformément au mandat du Conseil fédéral, la délégation suisse s’engagera à ce que les nouveaux objectifs soient formulés de manière ambitieuse, mesurable et pertinente. L’un d’entre eux vise à sauvegarder d’ici 2030 30 % des surfaces de la planète présentant une importance particulière pour la biodiversité (« 30 by 30 »). Pour ce faire, des mesures en plus de la délimitation d’aires protégées s’imposent : revitalisation de cours d’eau, conservation d’aires précieuses pour la biodiversité et création d’aires de mise en réseau des habitats de la faune sauvage. »
Jusqu’ici le Conseil fédéral a décidé de porter les zones de protection à 17% du territoire suisse dans son contre-projet à l’initiative biodiversité, ce qui correspond à l’objectif défini lors de la COP de 2010. Il serait intéressant de voir jusqu’où le mandat s’aventure par rapport au 30% proposé par les pays développés qui disposent d’un territoire suffisamment étendu. Une idée serait de définir l’ensemble du massif alpin comme une réserve d’indiens….. En fait, le problème est que ces 17 ou 30% sont les seuls chiffres auxquels les politiques peuvent se raccrocher en absence d’une mesure effective et simple de la biodiversité.
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