Les connaisseurs vous parleront de la « Rumba congolaise ». Ici, il n’est toutefois pas question de danse, mais du système de gestion des ressources et de management environnemental de l’administration fédérale, baptisé RUMBA. Dans le cas précis, l’Administration fédérale compte sur le Ghana pour compenser une partie de ses émissions de gaz à effet de serre, comme l’indique le récent communiqué de l’Office de l’environnement.
Il s’agit d’une première mise en œuvre de l’accord signé avec le Ghana. La Suisse financera ainsi un projet de production de riz au Ghana qui permettra d’économiser plus d’un million de tonnes d’équivalent CO2 d’ici 2030. Ces réductions pourront être comptabilisées par la Suisse conformément aux règles fixées dans le cadre de l’Accord de Paris qui établit aussi les règles permettant d’éviter une double comptabilisation.
Il s’agit d’une possibilité qui reste très critiquée par les écologistes. Ce mécanisme tient compte du coût très important des réductions des émissions de CO2 dans les pays développés comme la Suisse. Finalement, c’est la quantité totale de CO2 dans l’atmosphère qui compte et moins le lieu où il est émis. La question se reposera toutefois au moment où les pays en développement comme le Ghana devront se rapprocher du ‘net zéro’ en matière d’émissions de gaz à effet de serre.