Au premier jour de la nouvelle législature, le Conseil national a accepté par 119 voix contre 68 une motion UDC (Esther Friedli 23.3846) qui avait déjà été acceptée par le Conseil des États. Cette motion, qui – il faut le rappeler – est un mandat impératif au Conseil fédéral, propose de repousser d’une année l’obligation d’affecter dès le 1er janvier 2024 au moins 3,5 % des terres assolées à des surfaces de promotion de la biodiversité au titre des prestations écologiques requises.
Cette décision est présentée par les milieux écologistes, qui se sont fendus d’un communiqué, comme une mesure dilatoire inacceptable. Ce qui est clair, c’est que cette décision marque un renversement de tendance. Trois propositions similaires avaient été repoussées par le Parlement en 2022. Comme le relève l’avis du Conseil fédéral, cette mesure qui avait été évoquée comme une alternative lors de la discussion sur l’interdiction des pesticides a déjà été retardée d’une année et un nouveau report était considéré par le gouvernement comme contraire à la bonne foi.
Ce qui est intéressant et ce qui peut inquiéter les défenseurs de l’environnement, c’est que cette décision a été obtenue non seulement avec le soutien de l’UDC mais également par le vote quasi unanime des représentants du Centre et du PLR.
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