Lors de la votation du 7 mars 2021 le Peuple suisse a accepté à une très faible majorité (51,6%) l’arrêté fédéral portant approbation de l’Accord de partenariat économique de large portée entre les États de l’AELE et l’Indonésie. La Suisse romande a rejeté majoritairement cet accord et a donc suivi les milieux référendaires qui ont souligné les risques liés à une importation accrue d’huile de palme pour l’environnement et la biodiversité en Indonésie. Vu le recul de nos importations de cette huile et les garde-fous imposés par les agriculteurs suisses, c’était plutôt notre ouverture aux échanges avec les pays en développement qui était en jeux. Les partisans du référendum ont notamment mis en question l’utilisation de standards de durabilité en matière de production d’huile de palme et ont prôné la défiance par rapport à des autorités indonésiennes corrompues.
Comme je l’ai exprimé dans un article paru dans la revue en ligne Domaine Public, Il s’agit de voir plus loin. Il faudra notamment évaluer l’accord avec les pays du Mercosur qui est en voie de finalisation. A mon avis, il devient central de discuter de la manière de rendre nos échanges commerciaux plus durables. En effet la fermeture de notre économie n’est pas une alternative. Il faut donc profiter du débat référendaire qui vient de se clore pour engager une réflexion et un débat constructif.
