Le président français Emmanuel Macron a fait un voyage de plusieurs jours à Marseille pour annoncer des mesures de soutien (policiers, transports publics, etc.) pour plus de 1,5 milliard d’euros, sans compter la rénovation de très nombreux bâtiments scolaires. Il a profité de son séjour pour participer à l’ouverture du congrès de l’UICN, qui s’est déroulé dans la cité phocéenne du 3 au 10 septembre.
L’Union internationale pour la conservation de la nature (www.iucn.org) a été fondée en 1948. Son siège est situé en Suisse à Gland et son directeur général est le Suisse Bruno Oberlé, un ancien directeur de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV, un des sponsors de l’UICN). Elle réunit plusieurs États et agences gouvernementales, plus de 1 100 ONG et plus de 10 000 experts et scientifiques. Elle emploie plus d’un millier de personnes dans le monde. L’ONG est particulièrement connue pour l’édition de sa liste rouge des espèces menacées. Le congrès de l’UICN a lieu en principe tous les 4 ans, le dernier s’étant déroulé en 2016. Un site internet séparé était consacré au congrès (https://www.iucncongress2020.org/), notamment pour y présenter un programme très riche s’étendant sur plus d’une vingtaine de pages.
Le président français a participé le 3 septembre à un panel de haut niveau rassemblant notamment la présidente de la Banque centrale européenne (C. Lagarde), le premier ministre grec et le vice-président de la Commission européenne ainsi que le Président du Conseil européen. Je retiendrai des interventions d’Emmanuel Macron sa mise en parallèle de la crise du climat et du recul de la biodiversité. A l’occasion d’une conclusion de 35 minutes, E. Macron a déroulé une longue liste de mesure que la France entend mettre en œuvre, en passant de la préservation des océans au sauvetage de la forêt amazonienne. Il a aussi repris une des remarques de Christine Lagarde en insistant sur la nécessiter de mesurer la biodiversité. Son constat : « On ne bouge pas bien les choses quand on ne les mesure pas proprement ».
Le lecteur pressé peut se concentrer sur les propositions déclinées sur le site de la présidence française.
De mon côté je relèverai un passage qui précise la volonté de développer les instruments de mesure comme relevé plus haut :
La France s’est positionnée comme fer de lance de la finance en faveur de la biodiversité. Ainsi, sa proposition de « Task Force for Nature-related Financial Disclosure », cadre permettant de mesurer les risques, impacts et bénéfices des activités économiques en matière de biodiversité, trouve de plus en plus de soutiens à l’échelle mondiale. Une partie du secrétariat de cette Task Force sera d’ailleurs installée à Paris, dans les locaux de l’Agence Française de Développement.
Cette task force lancée en juin 2021 en est à ses débuts et il conviendra de suivre de près ses travaux futurs…