GIEC : troisième rapport sur la mise en oeuvre

5.04.2022 | Climat |

GIEC 3ème rapport
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GIEC 3ème rapport

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC, IPCC pour l’abréviation anglaise) a publié lundi 4 avril la troisième partie de son évaluation. La synthèse de cette sixième série d’évaluations – la dernière avait précédé la conférence de Paris – est attendue pour l’automne 2022. Ce troisième rapport porte sur les moyens d’atteindre l’objectif de stabilisation du réchauffement climatique. La « négociation » du rapport entre les scientifiques et les représentants des gouvernements a débuté le 21 mars et s’est prolongée de près de 48 heures pour aboutir à la publication de lundi. Le rapport en lui-même compte près de 3’000 pages, les discussions se concentrant sur le résumé de 63 pages pour les représentants politiques. On peut également se pencher sur le communiqué de presse publié à cette occasion avec le titre : « C’est établi: nous pouvons réduire de moitié les émissions d’ici à 2030, mais il faut agir aujourd’hui. » . Ce troisième rapport fait suite à un premier publié en aout 2021 portant sur le constat des évolutions récentes du réchauffement, et à un deuxième sur les effets publié en février 2022 auquel j’ai consacré une contribution le mois passé.

Une telle somme mérite une analyse approfondie. En attendant je me contenterai d’un bref résumé tiré des premières analyses trouvées dans la presse. On retiendra que si le GIEC reste positif – l’objectif est atteignable et la baisse du coût des énergies alternatives est encourageante – la « fenêtre de tir » semble s’être considérablement réduite. Pour avoir une probabilité de 50% d’éviter un réchauffement de plus de 1,5 degrés, les émissions de carbone devront atteindre ce qu’on appelle le niveau zéro net au début 2050. Pour un réchauffement jusqu’à 2 degrés c’est en 2070 que cette limite devra être atteinte. Dans les deux cas, le pic des émissions de CO2 – rappelons que ces émissions ont continué de croître ces dernières années – devra être atteint en 2025 déjà, soit en fait demain.

Le rapport revient en détails sur les mesures à prendre dans les différents domaines, industrie, agriculture, transports, etc. ce qui nous donnera l’occasion de revenir sur les très nombreux enjeux relevés par les scientifiques du GIEC.