Après une première phase l’an dernier en Chine à Kunming, puis une phase de négociation à Genève au début 2022, la 15ème Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (COP15) se poursuit à Montréal au Canada du 7 au 15 décembre. Aujourd’hui, l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) publie un communiqué pour préciser la position de la Suisse à cette conférence.
La position suisse est difficile à comprendre : la délégation qui sera emmenée par la directrice de l’OFEV s’engagera pour étendre les zones de protection de la biodiversité à 30% du territoire mondial à l’horizon 2030. Le communiqué signale que la Suisse s’engagera pour protéger la biodiversité à tous les niveaux (lutte contre la pollution, etc.) et pas seulement en étendant les zones de protection. Cela à de bonnes raisons : le Conseil fédéral ne semble pas pouvoir obtenir plus de 17% de zones protégées jusqu’en 2030 !
Un autre élément du communiqué me semble inquiétant : « Les États Parties doivent régulièrement rendre compte de la mise en œuvre sur la base d’indicateurs-clés obligatoires ». Comme je l’ai indiqué à de nombreuses reprises dans ce blog, la biodiversité est un phénomène qui est quasi impossible à mesurer précisément. Il est probable que la limite de 30% des zones de protection soit le seul chiffre qui sera repris par les politiciens, et là la Suisse continuera d’être à la peine…..
